[Anorexie] Quels sont les groupes à risque ?

Les groupes à risque doivent être particulièrement ciblés ; ceux-ci concernant :

  • Les jeunes filles,
  • Les patients avec un indice de masse corporelle (IMC*1) bas ou élevé,
  • Les adolescents consultant pour des préoccupations concernant leur poids, pour des désordres gastro-intestinaux, des problèmes psychologiques,
  • Les jeunes filles présentant des perturbations des cycles menstruels, et en particulier une aménorrhée*2,
  • Les danseuses, les mannequins,
  • Les sportifs (discipline esthétiques ou à catégorie de poids : sports valorisant ou nécessitant le contrôle du poids ; disciplines à faible poids corporel tels les sports d’endurance), notamment de niveau de compétition,
  • Les sujets atteints de pathologies impliquant des régimes telles que le diabète de type 1, l’hypercholestérolémie familiale …

Voir aussi « Anorexie mentale : les signes évocateurs selon l’âge du patient »

HAS : Anorexie mentale : les signes évocateurs selon l'âge du patient

HAS : Anorexie mentale : les signes évocateurs selon l’âge du patient

 

*1 IMC : Indice de Masse Corporelle = poids / taille²

*2 Aménorrhée : absence de règles (primaire : depuis la naissance, secondaire : après une période de cycles)

[Anorexie] Quels sont les symptômes d'alerte ?

On retient que les symptômes suivants doivent alerter :

  • Troubles psychiques avec préoccupations excessives vis-à-vis du poids, de la nourriture,
  • Perturbation de l’image du corps. Il faut différencier cette perte de poids vécue comme une recherche positive par la patiente des peurs de grossir et de la volonté de maigrir véhiculées par les canons actuels de la société à travers les médias. La perte de poids, même peu importante, n’est pas à banaliser,
  • Troubles des règles à type de spanioménorrhée ou d’aménorrhée primaire ou secondaire.

Quels sont les critères d'hospitalisations ?

La HAS (Haute Autorité de Santé) a publié en 2010 des recommandations et certaines énumèrent des critères pour justifier l’hospitalisation en urgence d’un(e) patient(e) souffrant(e) d’anorexie mentale.

Ces critères, et notamment ceux somatiques, signifient que même si le ou la patiente continue de « donner le change » sur le terrain des mots et des arguments, un seuil d’alerte voire de mise en danger vital est atteint.

Ces critères offrent ainsi l’avantage de pouvoir appuyer la décision d’hospitalisation, souvent difficilement vécue tant par le ou la patiente que par ses proches, à partir d’arguments objectifs.

A noter que non seulement des critères somatiques d’hospitalisation ont été définis mais qu’en complément, des critères psychiatriques et environnementaux ont été ajouté soulignant en cela la diversité des motifs potentiels pouvant conduire à une hospitalisation en urgence.

Chez les enfants et les adolescents, et nous y reviendrons dans la partie consacrée aux modalités de prise en charge, il nous apparaît souhaitable de privilégier les services de pédiatrie (après éventuellement une évaluation initiale aux urgences pédiatriques) comme lieu de prise en charge initiale dès lors que les soins et la surveillance requis peuvent être mis en place.

Voir aussi :  Critères d’hospitalisation HAS

Comment sont dépistés les Troubles des Conduites Alimentaires à l'étranger ?

Aux Etats-Unis, l’American Medical Association et l’American Academy of Family Physicians recommandent de dépister tous les ans les troubles du comportement alimentaire entre 11 et 21 ans. Elle proposent de rechercher systématiquement :

  • Une perte de poids de 10 %,
  • Une informatio sur les habitudes diététiques afin de déterminer une tendance au régime restrictif sans surpoids,
  • L’utilisation de stratégies de perte de poids (vomissements, prise de laxatifs, de diurétiques),
  • Des perturbations de l’image du corps,
  • Le calcul de l’indic de masse corporelle (IMC) ; un IMC < 17,5 kg/m² chez l’adulte doit faire penser à un TCA.

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