25èmes journées de l’AFERUP « Le Temps dans l’urgence »
A La Rochelle les 26 et 27 mars a lieu les journées de l’Association Francophone pour l’Etude et la Recherche sur les Urgences Psychiatriques.
Si le temps est l’objet de toutes les distorsions dans l’urgence, c’est qu’il s’agit dans son articulation clinique, de la dimension la plus subjective qui soit. De son abolition dans la crise maniaque, à son étirement infini même allant jusqu’à l’éternité dans la mélancolie, en passant par sa réduction à l’immédiateté de la crise suicidaire, le temps est avant tout vécu par les patients, leur entourage et les équipes, avant d’être quantifié pour d’inévitables raisons comptables.
Bien loin de l’aphorisme de salle de garde « Il n’y a pas d’urgence, il n’y a que des gens pressés », nous questionnerons le paradoxe de la rencontre d’un patient qui vit sa souffrance comme totalitaire, immédiate et irrémédiable, parfois sans lendemain possible, sans capacité à se situer dans un au delà de la crise et une équipe qui lui propose au contraire de « se poser » (mais n’est-ce pas plutôt de « pause » qu’il s’agit), de se situer dans une perspective, une histoire, la sienne, avec un avant, un après, autant de dimensions qui lui sont étrangères en ce moment aigu.